Risale-i Nur et Bediuzzaman Said Nursi
2024-07-30
Qu’est-ce que Risale-i Nur ?
2024-07-30
Risale-i Nur et Bediuzzaman Said Nursi
2024-07-30
Qu’est-ce que Risale-i Nur ?
2024-07-30

Qui est Bediuzzaman Saïd Nursi ?

Qui est Bediüzzaman Said Nursi ?

 

Né à Nurs (un village de l’Est de la Turquie) en 1878 et décédé à Urfa (une ville du sud-est de la Turquie) le 23 mars 1960, Bediüzzaman Said Nursi est un penseur et exégète musulman et est l’auteur de la collection Risale-i Nur (Traité de Lumière), œuvre traduit dans près de soixante langues. Attirant, dès son très jeune âge, les attentions sur lui par sa vive intelligence, sa merveilleuse mémoire et ses grandes capacités, Said Nursi complète en trois mois son éducation de médressé qui normalement durent des années. Il a une vie d’étude très active et prouve sa supériorité en connaissance et en sciences en faisant divers débats avec les savants de son temps. Dès lors, il est surnommé Bediüzzaman, c’est-à-dire merveille incomparable de l’époque.

 

Constatant, à cette époque, que le besoin le plus important est l’éducation, il rejoint Istanbul en 1907 afin de demander de l’aide pour la construction, à l’Est du pays, d’une université où religion et sciences seraient enseignées ensemble.

 

À Istanbul, en peu de temps, il réussira à acquérir de la notoriété auprès des savants. En écrivant dans différents journaux, il prend part aux débats qui bouleversent l’Empire Ottoman et Istanbul, un débat sur la liberté et la Constitution (Monarchie Parlementaire), qu’il soutient au nom de l’islam.

 

Bediüzzaman, qui se trouvait à Van (Turquie) lors du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, constitue des régiments de milice volontaires pour accourir au front. Après s’être blessé lors de la défense de Bitlis (Turquie), il est capturé par les Russes. À la suite de trois ans de captivité en Russie, il retourne à Istanbul où il est accueilli avec une grande faveur par les hommes d’État et par le milieu des savants. Puis, il est désigné membre au Dârü’l-Hikmeti’l-İslâmiye (Organisation des Affaires Islamiques).

 

En 1920, pendant l’occupation d’Istanbul, il rend un grand service à la nation avec la publication de sa brochure Hutuvat-ı Sitte (Les Six Pas). Celleci permet à la population de prendre conscience des moyens employés par l’occupant pour porter atteinte à la croyance religieuse. De même, il émet un fetva contre celui du cheikh de l’islam, fonctionnaire des affaires religieuses de l’État, émis sous la pression des occupants. Ce dernier déclarant le mouvement du Kuvâ-i Milliye (résistance nationaliste turque) en Anatolie comme étant une révolte, Bediüzzaman, lui, proclame la légitimité du mouvement d’indépendance national. Ses actions satisfont l’Assemblée nationale établie en Anatolie. Raison pour laquelle il est invité avec insistance à Ankara par Mustafa Kemal en personne.

 

Il arrive donc en 1922 à Ankara, où il est accueilli à l’Assemblée avec une cérémonie officielle de bienvenue. Pendant ce séjour, voyant que le personnel du gouvernement récemment mis en place a des points de vue négatifs sur la religion, il prépare un manifeste de dix articles et le distribue aux membres de l’Assemblée. Ce papier invite les architectes de cette nouvelle réforme à préserver les principes de l’islam. Par la suite, il rencontre à quelques reprises Mustafa Kemal qui lui propose les fonctions de Prêcheur Publique de l’Est, de ministre et de membre de la Présidence des Affaires Religieuses. Mais, Bediüzzaman, les refusant, retourne à Van.

 

Pendant ce temps, la révolte de Cheikh Said survient réclamant le retour du Califat, suite à son abolition par la Grande Assemblée. Ce dernier demande le soutient de Bediüzzaman, qui le refusera et essayera de le dissuader. Bien qu’il n’eût aucun rapport avec cette révolte, Bediüzzaman qui résidait  à Van dans sa tanière, est, après l’événement, emmené à Burdur puis à Barla, canton d’Isparta (Turquie).

 

À Barla, il rédige des œuvres dans lesquels il explique et prouve les principes de la foi. Écrits successivement, ces œuvres qu’il nommera Risale-i Nur deviendront le but de sa vie. Ces Risale (Traités), qui passent de main en main, se répandent rapidement au sein de la population qui s’approprie la mission que Bediüzzaman a débuté.

 

Dérangé par cette situation, les dirigeants de l’époque ont accusé à tort Bediüzzaman. Divers procès ont ainsi eu lieu à son encontre, notamment en 1935 au tribunal d’Eskişehir (Turquie), en 1943 au tribunal de Denizli (Turquie), en 1947 au tribunal d’Ayfon (Turquie) et en 1952 au tribunal d’Istanbul. Toutefois, aucun de ces tribunaux n’ont prononcé de peine à son égard, au contraire il a été à chaque fois acquitté.

 

Malgré les traitements arbitraires et les souffrances qu’il a enduré jusqu’à la fin de sa vie, Bediüzzaman a poursuivi le service de la foi. Il est parvenu à son but ultime : compléter et répandre la collection Risale-i Nur qui compte plus de 6000 pages. Rédigés par inspiration, ces œuvres, qui sont le résultat d’un don infus, expliquent et prouvent le Coran dans un style convainquant et approprié à la conception du siècle. Ces derniers sont les plus beaux fruits de sa vie pleine de souffrance.